Tuesday, May 14, 2013

Népal


Pour continuer notre route le long des rues gravées dans de la pierre ancienne de Patan, je vais parler vous racontez un peu de mon expérience Népalaise. Il y a tellement de choses à dire que parfois je me mélange un peu les pinceaux sur quoi et par où commencer, alors, je vais commencer cette histoire avec  mon arrivée au Népal, il y a de cela presque 8 ans. A l’époque, j’habitais encore au Danemark, à  Aarhus. 3 fois par semaine, je prenais des cours d’aikido, et un jour disant à mon prof que j’allais en Inde pour la première fois, il m’a vivement recommandé d’aller voir  « la plus belle vallée du monde », c'est-à-dire la vallée de Katmandou. Chose dite, chose faite, et comme l’étudiante disciplinée que je peux être, j’ai suivie les suggestions de mon prof d’aikido… direction le Népal !




Quand  j’ai passée la frontière du Népal, je venais d’Inde et j’ai donc pris la frontière de Gorakpur. Je me souviens de cette impression en arrivant au Népal, ce même parfum  dans la bouche que j’avais gouté pour la première fois à la frontière du Mexique alors qu’ados  je découvrais juste le monde. Un gout de sauvagerie, de forces indomptées, un gout qui nous rappelle quelque chose, mais on ne sait plus trop bien quoi. C’est comme un gout de liberté, un gout un peu violent et très sauvage, un gout de survie épicés du bien et du mal qui va avec. J’entrais une nouvelle phase de ma vie qui allait durer des années et qui dure encore d’ailleurs, mais cela je ne le savais pas encore.


C’est seule que je voyageais à  l’époque. En Europe, j’avais tout laissée derrière,  rien ne  retenais plus vraiment la sédentaire nomadique  que je suis.  Car si j’ai habitée de nombreuses années hors de mon pays, je ne suis pas quelqu’un qui aime trop les voyages au court terme ; de prendre l’avion pour quelques jours n’est pas trop mon truc. Déjà parce que c’est trop cher, mais en plus je trouve qu’en quelques jours, on ne peut  faire que de survoler un pays ou une ville. Le survol,  c’est ce que j’appelle l’effet  carte postale, je n’y vois qu’un petit intérêt visuel et peut être dégustatif. Pour vraiment découvrir un pays, il faut y rester des années !


Et bien sure, les cartes postales c’est jolie, mais je les laisse à d’autres que moi, car pour moi, c’est le long terme qui m’intéresse tant que j’ai du temps en tout cas. Le voyage étant l’aventure qu’il est, et étant prête pour une nouvelle aventure, après 3 mois de voyage entre l’Inde et le Népal, j’ai tout simplement décidée d’annuler mon ticket de retour. Une nouvelle page s’était ouverte, et j’allais la dévorer une découverte à  la fois. Il y a des gens qui aiment l’Inde, ce sont les « fous de l’Inde », et il y en a d’autres qui préfère le Népal. Moi je suis de la 2ieme catégorie, je suis tombée amoureuse immédiatement en passant la frontière, c’était comme une vieille impression de rentrer à la maison.


J’y suis restée 7 ans, et après un arrêt en France, je compte bien y retourner. Pendant les premières années, je bougeais en suivant les dates de visas. Car le voyage au long terme, c’est aussi une histoire de visa et il faut souvent se déplacer en fonction des formules administratives locales. Le Népal offre 5 mois dans l’année de visa, 5 mois et puis il faut sortir du pays. Alors c’était 5 mois au Népal, 6 mois en Inde, et Noël en France avec la famille, jusqu'à ce que je fasse un visa à l’année, et ça c’était le début d’une autre histoire !


Alors pour maintenant je vous laisse à un café au dessus des toits, le genre d’endroits tranquilles dont Katmandou garde  le secret. Si vous avez de la chance, vous pourrez y entendre les moines d’à cote psalmodiant un mantra bouddhiste.


Une bonne tasse de chai et des délicatesses newariennes vous attendent sur la terrasse, et on se revoie plus tard pour  la suite de cette histoire himalayenne…


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