Tuesday, May 14, 2013

La colère



Allez, on continue notre balade autour de Katmandou, et sous l’œil attentif de Bharaiv, le dieu protecteur du Népal, on continue notre conversation sur cette méchante émotion qui nous bouffe tous une fois de temps en temps: la colère. Pour cette balade philosophique, c'est à Patan que je vous amène aujourd'hui. Patan c'est un district de Katmandou, populaire pour son incroyable art newarien, avec ses sculptures de métal, ses temples aux dorures et aux bois gravés ainsi que la poterie, les newars étant les habitants originaux de Katmandou. Pour nous aider à travers l'exploration de la colère, je vais citer quelques phrases bien sages, d'un Bouddha parmi d'autres, le Sakyamuni...



"Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un ; c'est vous qui vous brûlez."
Si nous avons tous assez de raisons pour se mettre en colère, nous avons toutes autant de raisons pour choisir de ne pas se mettre en colère, pour le moment en tout cas, et c'est déjà un bon début. Je suis très consciente que quand je me mets en colère contre des choses extérieures, en fait c'est contre moi que je suis en rogne. Eh oui, nos états émotionnels sont très souvent, sinon toujours, plus indicateurs de notre propre être intérieur, que de ce qui se passe réellement autour de nous. Par exemple, une même chose peut un jour nous mettre en colère et la journée suivante nous faire sourire! Ce n'est donc pas les choses et événements qui nous forment, mais plutôt ce que nous en faisons!


"Celui qui se livre à des méditations claires trouve rapidement la joie dans tout ce qui est bon. Il voit que les richesses et la beauté sont impermanentes et que la sagesse est le plus précieux des joyaux."


Bien sur, il a différentes formes de colères. Il y a la colère froide, on devient de glace, on se referme comme une huitre et on laisse le baume du temps nous fondre en faisant sa guérison toute seule. Et puis il y a la colère ou on évite tout sujet qui peut gêner, on met tout sous le tapis, bref on évite, jusqu'à ce que le tapis fasse une grosse bosse ne qui ensuite sera bien plus difficile à gérer que si on avait dépoussiérer plus régulièrement. Et puis, il y a la colère qui pète. Celle-là, elle brule tout sur son passage, elle crache son venin comme un serpent empoisonné, bref, c'est la colère volcanique. Celle-là, je la connais bien, puisque c'est ma forme de colère. Je sais aussi qu'après un de mes "cacas nerveux", je sais que je me retrouve toujours comme une abrutie me disant que décidément ça n'est pas une solution.


"Le paysan creuse des canaux dans les champs, l'armurier façonne la flèche, le charpentier courbe le bois, mais le sage se perfectionne lui-même." 


Alors, on peut se demander que faire de cette colère et a-t-elle des côtés positifs? Probablement, car j'aime penser que chaque chose contient son côté négatif comme son côté positif. Par exemple les médecines ayurvédiques diraient que les émotions non dites, ce que l'on garde à l'intérieur sans les exprimer, peuvent développer des maladies respiratoires. Les bronches et poumons étant relatés à notre expression et manque d'expression!



Avec un esprit clair, la situation se clarifier automatiquement, avec un esprit clair, on arrêtera de blâmer le monde, et on se dit qu'après tout, le monde est ce qu'il est et encore plus ce que nous choisissons d'en faire, et qu'il est bien beau comme cela!


Et vous, c'est quoi votre style de colère?

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