Wednesday, May 8, 2013

Le voyage et après?


Dans le surf du matin, je trouve cette question : « le voyage et après » sur le forum de Expedia ? Pour tenter de répondre à cette question, nous allons continuer notre ballade dans le sud de l’Inde dans le Kerala, cette fois je vous amène dans un festival pleins de couleurs, danse et de musique comme les Indiens savent si bien les faire.




Je ne va pas faire ici le pourquoi du comment de la raison du voyage, pour cela vous pouvez lire mes pensées sur le sujet ici. Chacun ses motifs, chacun ses pulsions, ses désirs et autres rêves. Non, pour maintenant parlons juste du « après ». Que fait t’on de toutes ces mémoires remplies d’images qui nous collent à la tête  telles de la moisissure sur une chaise rouillée? Que faire des cartes postales de cocotiers, de monts enneigés, de grand espaces et rencontres insolites  quand elles reviennent telles des mirages enchantés?


Le voyage, devrait nous changer, ou plutôt nous ramener à notre vrai nous-mêmes. Par un « vrai » nous-mêmes, par rapport à un « faux » nous-mêmes, je veux ici parler de ce moi qui se cache derrière les programmes culturels et autres artifices de mode qui vont et viennent. Car comme disait si bien Jean Cocteau « ce qu’il y a de bien dans la mode, c’est qu’elle meurt vite ». Par programme, je veux parler de nationalisme infantile, de tout sentiment de supériorité par rapport à un autre être, et de toutes ces choses que l’on nomme régulièrement l’égo. Si le voyage fait son chemin, alors il a tendance à nous mettre à nus, il nous guide comme dans un long cheminement vers ce que nous sommes vraiment, vers notre vrai « moi », si vraiment une telle chose existe. Le voyage, comme une purification, un enrichissement personnel, par élimination du faux.
 

Mais cela reste théorie, et la théorie est parfois loin de la  réalité de tous les jours. Parfois le voyage ne fait que de nous convaincre d’idées préconçues, auquel cas, le voyage a échoué,  car, pour moi en tout cas, le voyage n’a fait que d’élargir les idées, cassant tout sur son passage, ne laissant devant mes yeux qu’un « champ vide et remplie de toutes possibilités », pour utiliser l’expression des bouddhistes face au grand néant de la vie. Si avant le voyage je pensais que je ne savais rien, alors après le voyage, je suis bien convaincue que je ne sais rien. Le monde est bien trop vaste, bien trop remplie de mode de vies tous plus différents les uns des autres, pour que je puisse penser que j’ai LA réponse !


Alors, on repart à zéro, on lâche prise, chaque jour devient une occasion de célébrer la vie, la vie ce cadeau remplie de vagues qu’il vaut mieux apprendre à surfer entre ses hauts et ses bas. Car après tout, si le voyage nous apprends quoi que ce soit, c’est bien cela : la vie est ce que nous en faisons, alors pourquoi ne pas en faire un plaisir de tous les jours sur cette belle Terre Mère sur laquelle nous habitons!

No comments:

Post a Comment