Saturday, March 16, 2013

Koh Phangan


J'ai envie de soleil, de chaleur, d'un petit coup de remonte moral. Mais voilà, le soleil se cache derrière les nuages. Oh! Je sais qu'il est là, présent, c'est juste que je ne le sens pas. Alors, pour l'atteindre, je me plonge dans mes souvenirs. Des souvenirs de plage, de sable blancs et de ciel bleu. Des images de cartes postales, peut-être, mais c'est joli quand même. De plus, ce ne sont pas que des cartes postales, mais bien des endroits qui existent vraiment, et cela parfois, je me le répète, pour ne pas oublier qu'il y a autre chose que la grisaille des grandes villes.


Peut-être que les souvenirs servent aussi à ça. Nous rappelons aux bons moments lorsque la vie nous semble vide, nous rappeler au soleil, quand les nuages le couvrent. Le soleil, comme une chaleur intérieure, comme un moment de bonheur, et qui comme tout moment va et vient au gres des saisons et de nos humeurs.



Il était une fois en Thaïlande, a Koh Phangan.
Allez, on y va, on plonge dans la carte postale. Un petit saut sur l'ile de du full moon thaïlandaise. À Koh Phangan, on fait la fête depuis plus de 20 ans, avant il n'y avait que quelques pêcheurs, puis le tourisme s'est développé. Les touristes sont principalement des étudiants en vacances pour 2 semaines. Ils se tronchent à coup de buckets, des petits sots en plastiques remplies d'une bouteille d'alcool et d'un coca pour aller avec. Les jeunes touristes boivent, ils s'oublient, sous les yeux effarés des thaïs locaux qui pensent que nous sommes des barbares sans morale. Décadence, les filles et garçons sortent toute la fête qu'ils ne vivent pas au quotidien et cela donne des résultats d'ados et de jeunes professionnels paumés et beurrés comme des petits lus. Durant la journée, la plupart cuvent, pendant que d'autres profitent de leur séjour sous le soleil brillant. La nuit est une autre histoire. Bienvenue à Koh Phangan.


Nous, on y était pour une visite, après la convention de tatouage de Phuket. Le bleu azure de l'eau, le sable et la plage, j'avais besoin de ma vision océanique de l'année. Car une fois par an, j'ai besoin de voir l'infini bleu qui s'étend à perte de vue devant moi. Avec mon compagnon Népalais, qui lui, n'avait jamais vu d'ile, nous avons pris le bateau, trouvé une petite chambre, et nous avons roucoulé au grés des flots. Un peu de Koh Phangan, des marches, un tour de moto dans l'ile, de la jungle, et toujours le monde du tatouage. Nous nous sommes lié d'amitié avec Noom, un tatoueur qui nous explique le business sur l'ile aux allures de paradis artificiel.


Une ile si jolie si l'on détourne la tête des ados rougeâtres, beurres aux allures vulgaires qui la font vivre. L'ile elle ne sait presque rien de tous les touristes, si ce n'est un peu de pollution. L'ile, elle se repose sur son océan, elle fait des fleurs, et elle regarde ses poissons passer sous l'eau de cristal.
C'était en 2010, c'était il y a longtemps, c'était comme hier. Un moment au soleil, qui revient dès que j'y retourne en mémoire. Un moment de soleil, en attendant que la grisaille parisienne arrête de me faire chanter le blues des iles lointaines.


Koh Phangan, on se reverra peut-être, un jour j'espère, au détour d'un chemin. Quant au soleil, je le vois presque, la haut loin dans le ciel, montrer quelques rayons timides derrière ses nuages. Les nuages, comme le blues parisien, eux aussi passeront....

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