Thursday, July 4, 2013

Goa



Sur la route des hippies.

Goa. Avec ses 3 petites lettres, on évoque toute une route. De Goa à Kathmandu, c'est la route mythique des hippies, des yéyés. Appelez les enfants, petits et grands, rêveurs d'un monde meilleur comme vous le voudrez. Des travellers, des jola manche, comme dirait les népalais, des gens qui vivent dans leur sac à dos. Bref, ces fous qui partent a l’aventure sans trop penser au lendemain. Ces malades qui osent prendre du bon temps a l’ombre de cocotiers et autres arbres. Ceux qui dansent sous les étoiles, tapent sur des tam-tam, djembes et soufflent dans des flûtes et didgeridoo toute la nuit, assis en rond autour d’un feu. Ils aiment la nature, les plantes, les signes astrologiques et les histoires de monde heureux, ou tout le monde seraient égaux et dans lequel on pourrez juste cultiver ses tomates. Si les hippies on bien changés depuis les années 60, si les guerres a combattre ne sont plus les mêmes, l’esprit des hippies, lui, n’est pas mort. Enfin pas tout à fait, car bien sur, les temps changent, et les modes avec. Les libéraux, il y en aura toujours, les chapeaux changeront, et ça, c’est une vieille histoire qui continue...



Goa, c’était l’histoire de quelques rêveurs irréductibles, qui se sont retrouvés attirés par la spiritualité du yoga cus nus sur une plage à fumer des pétards. Au début, il n’y avait rien qu’un banc de sable, quelques pécheurs indiens, et des noix de cocos. Beaucoup de pétards plus tard, les années passant, les hippies grandissant, le marche d’Anjuna est né. Les bijoux, vêtements et autres créations roulées sous les aisselles par ce peuple de lutins et de fées ont commencé à donner une réputation artistique à la région. Rajoutez des musiciens, des fêtes sous le clair de lune, boom boom, et la trance a remplacée les guitares et tam tam. Goa trance prends naissance sous le rythme des saisons et des moussons. 



De nos jours, Goa est devenu business as usual. Les vieux de la vieille sortent le soir, pendant que les jeunes innocents courent après les fêtes mythiques d’il était une fois. Cristaux, yoga, mandalas, plage bronzette, parapente, les marches, les plages vides de Goa se sont bien remplie. Il y a une dizaine d’années, les russes sont arrivés, achetant des bouts de cotes et construisant leurs maisons de rêves et de vodka. Apres Cuba, il y avait Goa. Les hippies d’origine ont laissé place à un club med facile et agréable pour fêtards et jeunesse en recherche d’émotions. La musique devait stopper a 10 heures du soir, le wifi s’est installée, les prix ont augmentés, les visages ont changés et les modes aussi.



De nos jours, les plages a la mode de Goa sont devenues un lieu de week end pour la nouvelle classe moyenne indienne huppée, ceux qui ont entre 30 et 40 ans, de bons boulots, des envies de luxe et de vacances. Alors, ils viennent à Goa, voir les freaks et les hippies, une paire de seins sur la plage, des tatouages, du yoga sur la plage, et de la musique, toujours de la musique. Bienvenue au zoo de la cool, un endroit ou tout le monde peut être beau et bronze, on se montre, on regarde, et on touche, on mange, on boit et on fait la fête. Mais surtout…on prend du bon temps et ça fait du bien.




Une fois la fête finie, il y a aussi la bonne vie. Celle du poisson grille sur la plage, le soir, les pieds dans le sable chaud. Au clair de la bougie, seul, avec son ou sa cheri/e d’un soir ou de la vie, on mange sous les étoiles, une bière à la main. Et c’est bien. Le lendemain, rien ne se passera, que ce temps qui coule, un chai, on discute, on prends son temps, c’est ça aussi le voyage. Peut être qu’on prendra une classe de quelque chose, ou peut être un tour en moto, scooter ou une marche le long de la cote. Puis on se retrouvera le soir sur la plage, regardant le soleil se coucher dans la mer, entre les hoolahoops et les jongleurs qui ornent la scène de leurs ombres dansantes.




Alors même si Goa n’est plus ce que c’était, Goa est toujours là, et puis c’est normal, tout change. Les histoires d’ « il était une fois » et de « c’était tellement mieux avant », moi, j’y crois pas. C’est des histoires de grandes mères à ne pas dormir, c’est tout. Autant, y' a des trucs de grands mères que je garde, autant, y' a d'autres trucs, ben, c’était que des bêtises. Je suis une enfant de mon temps, je bouge avec lui, c'est comme ça. C’était jamais mieux avant, c’était juste avant, et puis il y a maintenant. A chacun de chasser ses propres rêves et quand on a finie de chasser, on écrit ses propres rêves ;)

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