Un jour

Un jour

Un jour, mon Prince viendra, il sera absolument parfait, et il restera.
Un jour, les poules auront des dents et les lions dormiront avec les moutons.
Un jour, le monde sera un havre de paix, et tout le monde s'aimera.
Un jour, ce sera le Paradis sur Terre où tout sera artificiel.



Et puis un jour, j'ai arrêtée de croire en toutes ces histoires d'enfants.
Un jour, je me suis dis que dans le fond, le monde est juste comme il est, rien ne sert de trop vouloir le changer. Le soleil se levait, illuminant les collines de toute sa splendeur. C'était un jour d’automne comme les autres, la lumière était belle, du jazz jouait à la radio.

Ce jour là, j'ai acceptée que mon Prince charmant n'était que chimère, et que même lui, pétera et rotera. Je n'étais même pas une Princesse.
Ce jour la, j'ai imaginée une poule avec des dents, et ce serait juste ridicule.
Ce jour là, j'ai compris, que d'aimer les hommes, c'est les aimer malgré tout, et que le monde s'aime déjà tant qu'il peut.
Ce jour là, je me suis dis, que décidément, leur paradis artificiel, ils peuvent se le mettre dans le cus.

Un jour, j'ai dit au revoir à tout espoir de te revoir. C'était bien moi qui avait changée, alors je me suis dise au revoir en même temps. Un jour, j'ai regardée le chat courir après une souris. Le chat joua avec la souris, puis la mangea, et c'était bien comme ça.
Un jour, j'étais en colère contre le monde et la Vie, et puis cela aussi passa. Même la tristesse passa, il ne restait que beauté. Un jour, j'ai vue que le paradis est ici et maintenant, une illusion ou pas, dans le fond je m'en fout, le monde est là, c'est tout, et ça me suffisait.

Ce jour là, j'ai arrêtée de faire des plans, il suffisait de nager dans le moment.
Ce jour là, le Soleil se leva, comme tous les jours. Aucun nuage dans le ciel, un bleu immaculé se dévoilait.
Tous les jours étaient les mêmes, des jours avec et des jours sans, pourtant je savais que le soleil serait toujours là, même quand il se cachait derrière les nuages de mon esprit.
Ce jour là, j'ai compris, que rien ne sert de courir, il vaut mieux partir à point. J'ai bue mon café, sans trop me pressée.
C'était un jour comme les autres, le Soleil se levait disant au revoir à la Lune. Je me réveillais du long sommeil de l'enfance. J'ai mis mes espoirs et mes rêves dans une boite, je les aie bien rangée sur l'étagère nommée mémoire.
Un jour je serais une vieille dame, et ce jour là, ce sera agréable de me rappeler qu'un jour, moi aussi, j’étais une enfant comme les autres, la tête remplie de rêves et autres chimères.
Ce jour là, j'ai arrêtée d'attendre, maintenant et ici suffisait. Hier et demain, seront les mêmes, justes différents.

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