Les Femmes qui courent avec les loups

“A mes yeux, les histoires sont une médecine, un remède.”

Je ne parle pas souvent des livres que je lis, pourtant ils sont bien présents dans ma vie. Comme des compagnons de papiers, silencieux et toujours remplis d’histoires, les livres m’accompagnent partout ou je vais. Pour mon premier commentaire de livre, on va faire un tour dans la nature. La verte, l’indomptable, la sauvage, faite de vents et marées, de bleus et de toutes ses couleurs arc en ciel. Pour cela, je vous amène au Népal, avec des photos prises durant un mois de marche dans l’Ouest du Népal, entre Khaptad National Park au lac de Rara, le lac le plus haut du Népal.

« Pour moi, seul le travail permet a l’histoire de prospérer, travail d’ordre intellectuel, 

spirituel, familial, physique et intégral. » 

Ce livre, cela faisait des années que ma sœur me l’avait recommandé, et si le titre m’étais resté en mémoire, je ne l’avais pas encore lue. Des années plus tard, j’ai retrouvée ce livre, l’ai acheter et suis rentrée dedans en un instant pour ne plus en sortir jusqu’au dernier chapitre.

« Nous éprouvons toutes un ardent désir, une nostalgie du sauvage. Dans notre cadre culturel, il existe peu d’antidotes autorises a cette brûlante aspiration. On nous a appris à en avoir honte. Nous avons laisses pousser nos cheveux et nous en sommes servies pour dissimuler nos sentiments, mais l’ombre de la Femme Sauvage se profile toujours, derrière nous, au long de nos jours et de nos nuits. Où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes. » 
 

« L’histoire en tant que médecine qui guérit ne saurait exister dans le vide. »

Les Femmes qui courent avec les loups, Histoires et mythes de l’archétype de la Femme Sauvage, par Docteur Clarissa Pinkola Estes est un délice à se faire sans retenue. Venant d’une tradition orale transmise de génération en génération dans sa famille, Docteur Pinkola partage avec nous des contes venus du monde entier. Après chaque histoire, de son point de vue de psychanalyste et de femme, elle analyse les motifs et archétypes utilisés dans le conte, nous offrant une vision moderne et psychologique des événements et caractères.

Le livre de Clarissa est un livre de Femmes, sur les Femmes et pour les Femmes. Si certains hommes pourront y trouver un grand intérêt, le livre demeure comme un petit cadeau pour la Femme Sauvage qui se cache en nous toutes. Ce livre, comme un secret chuchoté que les femmes entre elles peuvent se partager, je l’ai passé à une amie, lui demandant qu’une fois terminé, elle le passe à son tour a une autre femme, et ainsi de suite.
« La vie sauvage et la Femme Sauvage sont toutes deux des espèces en danger. » écrit Clarrissa. Et peut être a-t-elle raison. Le monde d’aujourd’hui n’est certes pas le même que celui de nos grands mères. Malgré tout, les histoires continuent de se passer de bouches à oreilles, et cela au moins, cet échange de personne à personne, cela au moins reste à l’état sauvage.

Pour résumer le livre en 2 mots, je dirais : Ame et Créativité. 2 petits mots qui ne cessent de nous révéler à nous-mêmes. Créativité et âme, encore et toujours, 2 sujets qui remplissent bien la littérature d’hier et de demain et dont nous ne savons encore rien. Un beau livre, dévoré avec plaisir, un conte à la fois…Merci Clarrissa Pinkoli pour ce bel ouvrage!

Citations du livre en italique.