« Ta femme,
c’est comme ton chien. Il faut bien s’habituer ».
L’amour, l’amour
l’amour…on nous en parle beaucoup, mais c’est quoi au fait ce truc ? Y’a
tellement d’amour que parfois je ne sais pas trop quoi en faire, me demandant même
si il existe vraiment, ou si ce n’était pas une de ces histoires pour faire dormir
les enfants. Et puis ça fait vendre beaucoup de livres, les grands penseurs
trouvent des grandes réponses, les scientifiques font des équations sur le
tableau, et moi je ne sais toujours pas ce que c’est que ce truc...
« Tu verras,
quand tu seras plus grande ». Ben voila, je commence à être un peu plus
grande, et je n’y comprends toujours rien. Ah les papillons qui butinent, les
petits oiseaux qui gazouillent, les attentes, les déceptions, les hauts et les
bas, les disputes et les parties de jambes en l’air extatiques. « AH
OUI ! Je suis un avec l’univers, c’est de la branlette cosmique ! ».
J’ai besoin de toi qu’on se dit…Mais besoin de quoi, de qui exactement ?
Les scientifiques particulent, les biologistes mettent ça sur le dos des hormones,
de reproduction et survie de l’espèce, des notions de plaisir et qui sais, les poètes
voilent en vers, et les cœurs continuent de battrent la chamade. Et on ne sait toujours
pas du pourquoi du comment.
Il y a l’amour
amourette de nos jeunes années, ceux qu’on oubliera le lendemain, l’amour
attachement, le chocolat, l’amour passion, le fusionnel, le déchirant. Il y a
l’amour devoir, l’amour prison, l’amour je te déteste, l’amour parce qu’on
s’emmerde, l’amour parce qu’on s’aime pas, l’amour fantaisie, l’égoïste et
celui qu’on trouve dans un coucher de soleil. Bref, il y a tellement de formes
d’amour qu’en fait j’en viens a penser que je n’ai aucune idée de ce qu’est
cette chose mystérieuse qu’est l’amour. C’est peut être cela, oui, un grand mystère,
que ni poètes, ni scientifiques, ni cœur ne pourra jamais dévoiler. Comme une
sorte de gravité, on tombe dedans comme on tombe dans un univers parallèle, on
tombe comme un poisson dans l’eau, on refait surface, on retombe, on
s’accroche, on laisse aller…Bref, on dirait que cette histoire est l’histoire
du mouvement perpétuel. Personellement, je pense que c'est l'histoire de la gravit, le gros mystère G que la physique recherche. Peut être même qu’on fait une grande histoire de rien
du tout.
Chaque culture a
ses façons d’aimer, et je me demande si le cœur humain en est devenu schizophrénique
de tous ces amours. Les voyages au cœur de cultures bien différentes de nos
cultures judéo chrétiennes, cela m’a aussi appris cela : l’amour c’est
aussi une création culturelle. « L’amour c’est pas bien. C’est une passion
qu’il faut contrôler, elle te détruira ton mariage » qu’on me disait.
C’n’est pas totalement faux, vais y penser. La culture, c’est une religion
comme une autre, ça forme les esprits et les cœurs. C’est le pot de yaourt dans
lequel on grandit, c’est tous nos mensonges sur nous-mêmes et les autres. La
culture, c’est ce qui nous dit quoi penser quand on ne sais plus penser par soi
même.
Les monogames,
les polygames, les trigames, les amours ouverts, les fermés comme une huître,
les tristes, les gays, trop de questions tuent le mystère, alors vivons le mystère.
« Vas y prend ton pied» dit le libertin, « fait ce qui te plait, tu
es libre ». La liberté, encore un autre mythe populaire, un mythe lui
aussi bien relatif.
Ouia, la philosophie c’est facile, c’est bon
pour les livres et les discussions autour d’une bonne bouteille, mais dans la
pratique c’est souvent bien autre chose. Dans la pratique, les choses
paraissent bien compliquées, tellement compliquées, qu’on peut se dire :
« a quoi bon…Allez je vais arrêter de penser, et ça passera ». C’est
bien la que les prêtres de toutes religions obtiennent leurs clients…Allez on
arrête de penser et on va prier un coup !
« Suis ton
cœur » qu’ils disent quand on ne sait pas quoi dire. « Mais je te
l’avais dit putain que c’était pas le bon ! », « J’y avais crue,
j’y avait tellement crue », « plus jamais, non plus jamais »,
« cette fois c’est la bonne, oui, c’est bien elle ». Les mantras de
l’amour sont des phrases qu’on se répètent comme pour se rassurer, parce que la
vérité, c’est qu’on a aucune idée de ce qui nous arrive. Faut jamais faire
confiance a ceux qui savent ce qui se passe. Moi par exemple, je suis complètement
paumée, mais c’est comme ça, j’accepte, et j’essaye pas de me dire que je sais
ce qui m’arrive. Les choses changent, ça c’est sure, mais si la vie m’a apprise
une chose, c’est que l’on ne sais jamais en quoi exactement les choses se
transformeront demain.
Oh j’aurais bien
voulue connaître l’amour des films et romans qui finissent bien pour toujours a
jamais, celui ou le prince charmant viens sauvez la dameselle en danger. Mais
voila, j’ai eue autre chose, j’ai mon histoire a vivre, et il semblerais que
c’est moi aussi qui doit l’écrire. « Heu, et le destin alors t’en fait
quoi ? ». Le destin, aucune idée de ce que j’en fais. Le destin c’est
une de ces autres idées inventées pour ceux qui ne savent pas dire : je ne
sais pas. Et moi, je ne sais pas. Je ne dis pas non, ne dis pas oui, je dis
juste que je ne sais pas. Et si vous voulez des réponses définitives, faudra
allez voir autre part. Y’a des livres entiers qui vous expliqueront comment
mieux aimer, comment mieux prier, comment mieux être mieux. Moi je sais pas. J’ai
cherchée, j’ai analisée, j’ai dissectée, et je n’ai rien trouvée qui soit compréhensible. C’est la vie,
et ça aussi ça passera. Pour le moment, ben, vivons le moment…et on verra bien
après…c’est dimanche, vais manger des huîtres, une chose a la fois. Et puis le
prince charmant, il viendra quand il viendra, faut le laisser vivre aussi…C’est
ça aussi l’amour, de laisser vivre, chacun ses huîtres, ses fantaisies avec ses
mal êtres et ses moments de bonheurs en communion avec l’univers et tous les
vers de terres. C’est la vie et mieux vaut la vivre que de trop y penser !
Photos prises a Paris.
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